mardi, mai 24 2016

Spinalonga, 1927

Au mois de septembre 1927, suite à la demande pressante de Georges Blanc, alors directeur de l'Institut Pasteur de Grèce à Athènes et du médecin et député crétois Michel Katapotis – grand défenseur des lépreux –, Charles Nicolle médecin déjà célèbre – il recevra le prix Nobel l'an suivant – se rend en Crète avec son fils et l'écrivain Georges Duhamel. À cette occasion, ils visitent la léproserie de l'île de Spinalonga, accompagnés du médecin de district E. Perakis, de Georges Blanc et de son assistant K. Kaminopetros, de Michel Katapotis ainsi que de différents personnages officiels crétois. On peut supposer que le petit film dont un extrait est présenté ici (Pathé baby) a été tourné par le fils de Nicolle.

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mercredi, mai 11 2016

Chaniotikos Stafidianos, mandinada

La mandinada est un poème traditionnel chanté en dialecte crétois. Issue du fonds populaire, elle est composée de couplets rythmés de quinze syllabes et autorise l’improvisation. Passant oralement d’une génération à la suivante, elle traite des amours et des peines des hommes.

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mercredi, mai 4 2016

L'île de Spinalonga et le centre antilépreux

À la fin du XIXe siècle, le lieu est habité presque exclusivement par des "Turco-Crétois", Crétois convertis à l'Islam lors de l'occupation ottomane. Entre 1900 et 1904, date de l'entrée de lépreux sur l'île, ils quittent peu à peu leur cité.

Aux avantages pécuniaires d’un lieu qui ne nécessitait aucun aménagement – les lépreux occuperaient les habitations des anciens propriétaires –, s’ajoute un choix politique. Même si le fort ne présente plus aucun intérêt militaire, le gouvernement crétois ne voit pas d’un bon œil cette concentration ottomane dans Spinalonga. Jouant sur le sentiment nationaliste, il va, par sa décision, réussir une double opération : expulser ces intrus pour le plus grand profit de la population régionale et loger à bon compte les lépreux des meskiniès. (AA, p. 405)

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