1. L’ami des animaux

Dissertation 1, reçue le 9 vendémiaire an XI, par Jean-Jacques de Teubern.

Sur la lettre d’envoi

« L’ami des animaux » et sous la devise de St Mathieu 7-12

Jean-Jacques de Feubern, ancien capitaine hollandais 
et conseiller de légation titulaire de S. 
Electeur de Saxe, demeurant à Ulsen, comté de Bentheim ; 
sollicitant, au cas où sa réponse soit couronnée, 
de recevoir, à cause de son indigence, la valeur de xxx,  
au lieu de la médaille promise, en espèces par les banquiers, 
fils Mautot et Audenet, ses correspondants à Paris, 
afin de se tirer d’affaire.

Fait le 30 septembre 1802.

Au dos du mémoire 

Commissaire Le bureau Garran, lu 
Revelière Lepeaux, lu 
Dupont de Nemours, lu 
Toulongeon, lu 
Sylvestre de Sacy, lu

Introduction

L’homme représentant du Créateur en terre est à la vérité muni d’un plein pouvoir, d’agir avec les animaux selon bon lui semble. (Gen, 1,26-20) Néanmoins la saine raison et le droit de nature requièrent de lui des actions et lui prescrivent des règles en conformité du caractère sublime, des sentiments parfaits et des ordres purs de ce lien principal. Du caractère, dis-je, d’icelui, n’étant lui-même que douceur. Car un être suprême, sans elle, détruirait bientôt ses propres œuvres. Il ne saurait les traiter qu’en considération de leur infériorité, imperfection, et impuissance, c’est-à-dire, avec condescendance et bonté. Ses sentiments à leur égard sont, non seulement de leur accorder l’existence mais aussi de les rendre avec plaisir tout aussi heureux que leur capacité leur permet. Et ses Ordres diffèrent conséquemment à ce que dit son intendant, l’idée de sa propre dépendance de son illustre maître ; de sa situation comme co-habitant de ce monde peuplé d’animaux dès et avant son entrée en icelle ; comme aussi de la justesse du grand axiome ; de sa conduite envers les autres créatures tout comme il souhaiterait qu’ils se conduisissent envers lui. En effet chaque individu devait en son genre et espèce, selon sa destination naturelle et conformément à son rang parmi les êtres créés, passer tout le long de ses jours dans une tranquille paix contentement et en bonheur. Ainsi aucun d’eux n’incommode-t- il l’autre, même en cas de rencontre, aucune passion véhémente ne les réduit jamais à des faits dénaturés. Ils se donnent quelques coups de pattes, de griffes, ou de becs, et s’en vont ; voilà le duel fini ; sans souci au sujet de l’avenir, ils ne sèment ni ne moissonnent les provisions d’autrui, quoiqu’à l’un manque le nécessaire, et tel autre ait le superflu. Sans crainte d’être opprimés, ils ne méditent pas par ambition la chute d’un adversaire, et leur propre élévation, ni ne montent point à une grandeur importune, pendant que d’autres croupissent dans la misère. Fidèles enfin à la voix de la nature, ils suivent tranquillement leurs innocentes affections selon le cours des saisons, et sans envahir leurs nids réciproques, confient leurs familles sans la moindre inquiétude aux soins de cette nourrice générale, la providence divine qui conserve toutes les espèces.

Leur état de nature donc est constamment invariable en lui-même durant toute leur existence, car ne possédant nulle idée d’un sort chancelant, d’un meilleur ou d’un pire, ils ne se chagrinent ni du passé, ni ne sont mécontents du présent, ni viennent en peine de l’avenir.
La peur de l’approche d’un péril ne naît en eux qu’à la vue de l’ennemi et s’évanouit avec lui, ne leur en laissant aucun vestige d’un triste souvenir, ni les tourmentant par la perspective effrayante d’accidents importants inconnus et trompeurs.
Mais hélas, le vice-régent, ce souverain terrestre, l’homme, a changé ce beau tableau, ce théâtre riant de la surface mondaine, tout d’un coup. Non content de cette grande prérogative, quoique borné pour son propre intérêt, il en a franchi les limites ; et aspirant à une pleine indépendance ici-bas, il s’est élevé à un despotisme condamnable qu’il étend sur toute la nature en général et les animaux en particulier, aussi loin que les forces de son corps et d’esprit peuvent atteindre.

Abus de la supériorité de l’homme

Car, toujours, cet anneau unique de la grande chaîne de tous les êtres créés, cette classe formée à se servir mutuellement à leur conservation et souverain bien réciproque […] cette classe dis je immédiatement à lui inférieur en descendant, qui touche de si près son genre humain, qu’on doute encore du point précis, où le plus haut degré de la bête est joint au plus bas, au plus lourd des hommes. Oui il s’est acquis des manières si barbares, qu’elles intéressent la morale de la société, très sensiblement. Non seulement que les anciens siècles arboraient jadis l’étendard et l’emblème du barbarisme aux temps des Grecs et des Romains pour leurs jeux déraisonnables et leurs spectacles sanglants, en invitant les bêtes féroces à se battre, en se divertissant aux combats des gladiateurs, et même à ceux des taureaux ou des pauvres captifs, condamnés à mort, contre l’animal affamé. Mais encore de nos jours, ces jours, si éclairés en sciences, en arts et belles lettres, nous nous plaisons non moins de tyranniser les animaux à différentes manières ; témoin : les combats de coqs en Angleterre et nous rions de leur acharnement, auquel on les prépare et les arme même par des artifices.

Témoin, le chasseur par force qui court à bride abattue à la piste d’un nombre de chiens et les anime quelque fatigués qu’ils soient, poursuivant ou le lièvre craintif ou le cerf aux abois, hors d’haleine et altéré de soif. Ses cornes baissées, ce fier embellissement de la tête, ni ses pieds légers ne sauraient lui suffire pour sa délivrance et pendant que d’autres de sa sorte se reposent dans le lointain sans inquiétude, celui-ci est atteint ; terrassé enfin, à demi-mort déchiré et n’étant plus utile à l’homme par l’échauffement de son sang bouillant, ne sert que de repas aux chiens en récompense de leur triomphe ; au lieu que tel autre tiré d’un seul coup de fusil est bien venu au cuisinier. Un autre jour, poursuit, prend et déchire par son faucon le faisan, à ses ordres. Mais à propos de cuisinier, après que le pêcheur, troisième témoin, en embuscade, pour troubler le sort tranquille et la gaie liberté des habitants des eaux, avait attaché sa corde au traître hameçon le soir, attendit impatiemment le lendemain et s’est réjoui du malheur de sa proie, laquelle, lorsque tous les consorts battaient librement les flots, rencontre le perfide aliment le prend, est même attrapé du crochet piquant, et se bataille toute une nuit, agrandissant et la blessure et ses douleurs. Ou après que ce perturbateur des eaux a retiré une autre fois les filets fourmillant d’une grosse troupe de ses sujets aquatiques, les fait languir maintes heures, les fournit enfin à ce cuisinier pour leur faire rencontrer encore plus de †…† Car celui-ci les écorche, l’anguille toute vive, attachée, arrache les écailles du +…+ à force de pincettes, brûle dans l’eau bouillante et l’écrevisse, la moule, et la chevrette. Ah ! Quel martyr affreux encourent ces malheureux et de combien diffère ce destin de celui de leurs camarades, qui nagent en ignorante innocente, quoique pareil piège les attend ! En outre la volaille que n’est-elle pas incommodée et suffoquée presque jusqu’à en crever dans ces cages étroites, où il les enferme, et cloue même les pieds des oies pour les engraisser à force de nourriture superflue. Autre témoin encore c’est le Physicien qui s’applique il est vrai dûment d’acquérir cette science incomparable, savoir la connaissance de la nature, et par elle du Créateur, de soi-même et de ses devoirs, et pourtant se permet des actes de cruauté. Car pour découvrir l’intérieur de la structure des corps animés, ne fait-il pas périr maintes bêtes infortunées, dans les plus inexprimables tourments ? Pour contempler à son aise le battement du cœur, par exemple, ne fend-il pas et le ventre et les entrailles de la grenouille à coups de canif ? Ne fait-il pas rôtir la queue de son petit, encore pauvre poisson, aux ardents rayons du soleil dans le microscope, afin d’admirer la circulation de son sang ? N’endure pas un autre animal (sic) des angoisses incompréhensibles jusqu’à la défaillance sous la pompe sans air. N’encloue-t-il pas le volage papillon à l’épingle comme au poteau à la turque, où ils sont nombre de jours ? Et n’y en a-t-il pas, qui endure cet état de dépérir jusque pendant la semaine entière ? Le sixième témoin c’est l’enfant auquel on permet de chasser continuellement les poules en fuite, de prendre les mouches pour les condamner à croupir toute leur vie en leur perforant les ailes, ou l’insecte, ou l’oiseau, au bout d’une corde ; même de priver le pigeon de la vue, et son chat et son chien, que n’ont-ils à souffrir. Il les maltraite de toutes façons, les bat sans crime et sans raison. On lui apprend ensuite à se venger jusqu’à la pierre inanimée sur laquelle son inadvertance est tombée. Enfin témoin, les châtiments innocents que l’on fait éprouver aux animaux domestiques pour des fautes légères, souvent imaginaires ; comme le travail surchargé où on soumet à coups redoublés les chevaux à (sic) trait, par-dessus leurs forces ; la chétive nourriture, même la faim, que l’avarice ou la pauvreté leur fait encourir. Ajoutez à tout ceci, les danses des ours, des singes, et des chiens qu’ils doivent extraire [? ] réitérer à chaque reprise, bon gré malgré à coups de bâton et maints autres pareils tristes témoignages, selon les différents visages des nations et des pays.

Vraiment, ce n’est pas par exagération enflée, mais par pure pitié et véritable part que je prends à leurs déplorables désastres, que j’ai tracé amplement ce hideux portrait si flétrissant pour l’orgueil et la prétention humaine.

Origine de cette tyrannie

Or dira-t-on sans doute, où naît cette perversité des mœurs, si généralement répandue, sur la surface de notre globe ? Je soupçonne qu’en premier lieu, c’est l’ignorance où se trouve le gros des humains au sujet de la véritable valeur des animaux, ne reconnaissant pas qu’ils ne sont que d’un seul degré dessous de l’homme, qu’il est tout aussi proche parent de leur race d’un côté, qu’il est allié de l’autre à celui des anges, que la brute prospère aussi bien que lui, que les facultés du corps, même quelques-unes, comme les cinq sens, la force, la vitesse, sont du monde animal en plus haut degré, et les qualités de l’esprit, souvent plus justes quoique plus limitées et également sujettes à quelques vertus, +…+, quoi qu’ils ne les connaissent pour telles.

Puis après, j’en arrive à l’orgueil qui en résulte : cette enflure d’une imagination outrée, qui se croit le seul maître absolu de toute la création et que le tout est fait uniquement pour lui, ou qui flatte son air d’hommages vains et trompeurs.

De là le mépris qui en naît, et le jugement malformé : « quoi ce n’est qu’une bête ».

Enfin son enclin gâté au despotisme, qui y trouve son compte et les objets propres à l’assouvir et à le chatouiller par la jouissance d’icelle, en satisfaisant plusieurs vices, tel que la colère, la haine, la vengeance, toujours sans regrets ; sans crainte de poursuite ou de revange (sic).

Mauvaises suites

Oui ni même, sans considérer, ni prévoir les fâcheuses suites de telles manies, car les animaux étant en effet assujettis à la subordination et le souverain arbitre de cette image souillée de la divinité. La conséquence en est indispensable : qu’en tant qu’il est l’usurpateur de cette prérogative imméritée, de telle manières d’agir envers eux rendront leur dessein plus misérable, plus à plaindre, et feront toujours gémir la créature de cette malheureuse dépendance de vie et de mort, absolument dépourvue, qu’elle est de secours, ou de délivrance, de soulagement, ou de confession, même au milieu de ses peines, des mains du plus cruel de ses ennemis, le destructeur de la belle Nature. En outre, ce plaisir infernal à tourmenter les bestiaux conduit facilement à l’endurcissement de son cœur qui s’habitue insensiblement à la vue réitérée des souffrances, qui les rend sourd aux cris des victimes qui s’égayent en suite à voir de sang froid des tortures les plus terribles, et se joue des vains efforts de la bête travaillant à s’affranchir ; oui, qui à la fin engendre légèrement et peu à peu une conduite égale, même envers le prochain, tout comme il est accoutumé à traiter les brutes, et faire couler le sang. Ainsi rencontre-t-on journellement ces parallèles en plusieurs pays, où l’on entend les commissements [sic] de valets et servantes ; ô ! ce n’est qu’un domestique, ce n’est qu’un esclave, tout comme s’ils étaient des créatures d’une tout autre pâte, impourvue (sic) de la même raison, des mêmes inclinations, de même religion, même destination à l’immortalité et mêmes co-héritiers d’une béatitude, plus éminente peut être que celle de leurs maîtres ? Encore ne le voit-on pas parmi les païens et les colonistes (sic) chrétiens des trois-quarts du monde sur le pied parfaitement égal à celui des animaux. Chez nous, encore une fois, la moindre bagatelle, la moindre maladie, ne les fait-elle pas chasser de la maison ou renvoyer chez des proches, d’ordinaire pauvrement pourvus, et tout cela sans compassion ni considération des circonstances, ou des suites ? Ce qui plus est, tels spectacles entraînent tous les assistants à de pareilles tragédies, et séduisent leur faible raison, à imiter ces maudits exemples. Et le pire de tout est qu’ils produisent la plus malheureuse éducation pour la jeunesse cultivant insensiblement de plus en plus les passions criminelles, et transmettent ainsi le mal moral de père en fils sur toute la postérité. Enfin l’homme ne conçoit pas comment cette injustice contre les innocents sujets doit nécessairement un jour le rendre responsable auprès d’un souverain dispensateur de ses dons pour rendre compte de sa manière d’agir envers ces dépôts à lui confiés, et de son emploi de maître d’hôtel à lui conféré.

Jusqu’à quel point ?

De tout le susdit donc, il s’ensuit naturellement le point jusqu’auquel selon la question la morale est intéressée à une telle usurpation, si contraire à ses principes. Oui, une saine raison dicte un soin exact pour la procuration, la conservation et la perfection de notre bonheur ici-bas. Et combien ne nous aident pas les animaux à ce grand but par leur conservation et notre usage de leur être entier, soit vifs, soit morts, bien entendu, en cas et aussi longtemps qu’ils sont par nous bien traités, bien entretenus. Donc qu’une conduite affable par rapport à eux, influe beaucoup aux préceptes moraux. Notre folie au contraire, notre rage envers eux, nous privent tout à fait d’une partie essentielle des agréments de la vie humaine, savoir, la jouissance de leurs bonnes qualités, laquelle par leurs services, y contribue très essentiellement. Le cheval par exemple bien nourri, doucement traité, travaille avec allégresse, envie, vivacité et force, portant ou traînant un plus grand fardeau que la pauvre bête de charrue, amaigrie et chargée de coups. La poule grasse nous régale au lieu de la squelette de sa compagne (sic) ; le chien estropié à force de châtiments, imprudents et sans mesure, traîne son corps languissamment (sic), incapable pour la garde de la maison, ou pour la chasse, pendant que son camarade alerte et de bonne humeur, saute, caresse son maître, veille toutes les nuits, aboie en sentinelle, nous démontrant par là, les fruits de son bon accueil, en reconnaissance et fidélité jusqu’à la mort. Le chat maltraité perd l’envie quoi que innée à faire des embûches aux souris lorsque tel autre se divertit avec ses prises, et ainsi du reste. Encore l’homme ne s’expose-t-il souvent soi-même par la fureur à la résistance, le courroux et la vengeance des animaux irrités contre lui, et cela autant qu’il leur est possible. Il risque alors de les perdre par leur fuite, ou d’en être blessé comme par des chevaux fougueux à coup d’éperon ou de fouet, prenant le mors aux dents. Il manque en tous cas le secours de leur capacité ; se quitte ainsi lui-même de sa commodité et ses plaisirs ; n’en cueillera pas le doux sentiment de leur affection, de leur attachement, ni la jouissance des témoignages de leur gratitude, et perdra donc une partie très considérable de la félicité terrestre.

Puis encore la morale nous prescrit de veiller soigneusement sur nos propres mouvements. De dominer sur nos passions, de supprimer tout emportement. Mais la raison lâche la bride et, succombant par mollesse à l’habitude et le flux entraînant des mauvais exemples, commence par bannir peu à peu tout sentiment de compassion vers des animaux souffrants et finit par égale froideur d’indifférence vis-à-vis de son prochain malade. Ou ennemi déclaré, ou l’indigence des pauvres, introduisant par là tout vice social à porte ouverte, empestant la société de barbarisme et traitant ainsi et particulièrement ses subalternes et le commun peuple sur un pied de hauteur insupportable d’amour propre outré et de suppression, ce chemin le plus droit à la révolution et des scènes les plus sanglantes de perfidie, de trahison de persécutions et de vengeance ; bouleversant ainsi l’État entièrement et allumant en un mot le flambeau de la guerre civile. Voici comme il avilit sa vraie grandeur en dessous d’eux par telle inhumanité, intempérance et volupté, vices à eux inconnus, et les surpasse souvent par un degré d’emportement plus formidable que le leur. Enfin la religion chrétienne recommande très sérieusement la bienveillance et la miséricorde, même envers eux.
Matthieu 12, 11, 14, 5 Luc 6, 20 13, 15.

Conclusion de la nécessité d’un contenu d’une loi

Donc +…+, il apparaît, ce me semble incontestablement qu’il est de la dernière nécessité d’établir à cet égard une loi indispensable afin

Art I - d’abolir à jamais tout divertissement à leurs dépens, les exercices de corps, et d’adresse les pouvant assez remplacer, à l’exemple des Romains - infamie publique au contraire à tous ceux qui se seront attroupés désormais à des jeux de bêtes.

Art II - d’ordonner de leur faire du bien, les entretenant avec douceur et leur fournissant bon aliment, des gîtes propres et un travail modéré. Proposer un prix à qui produira la plus belle et grasse bête.

Art III - défendre tout châtiment au-delà d’un terme fixé, tout comme les israélites n’osaient donner plus de 40 coups, ni crucifier un malfaiteur ; non moins de les rendre estropiés ni de les persécuter, et tourmenter de gaîté de cœur jusqu’à la mort. Autre point pris pour l’annonce de contravention et grosse amende punitive.

Art IV - de les tuer, non pour passe-temps, mais pour le besoin et cela par les plus courtes voies possibles. Donc que de proscrire aux cuisiniers autres règles de ménage.

Art V - d’interdire aux physiciens de faire mourir cruellement les insectes ou autres animaux, aux anatomistes de ne les mutiler ni les trancher qu’après la mort, comme les cadavres humains.

ART VI – d’interdire aux chasseurs pour toute la chasse par force, celle du faucon à l’épervier, etc.

Art VII – d’interdire aux enfants le bâton et le fouet, l’oiseau ou l’insecte au bout du fil, et pareils amusements inhumains au lieu de passe-temps innocents et utiles comme courir d’après le cercle, avec le compas, le crayon, le pinceau, le jardinage, la danse, la musique, etc.

Pareille loi exterminerait à la longue ou préviendrait à mon avis et les abus de la supériorité de l’homme et ses suites fatales, les exemples séduisants et la commisération du mal de génération en génération, de siècle en siècle

Et voici comme a compris le sens de la question et sa réponse, la soumettant humblement au jugement de l’Institut national à Paris

L’ami des animaux

Sous la devise de Matthieu 7-12.