Jean-Baptiste Salaville

Auteur de la dissertation 18.

Salaville réside « maison des Dames Sainte-Marie, rue Saint-Jacques », à Paris. Journaliste, auteur d’ouvrages à caractère politique, Jean-Baptiste Salaville (1755-1832) était proche de La Décade philosophique (1794-1807). La publication de son mémoire, De l’homme et des animaux, qui est la reprise de son mémoire, en 1805, donna lieu à une polémique avec un collaborateur de La Décade, Antoine Vallée (cf. La Décade philosophique, t. 45, 30 germinal an XIII, p. 134-142, et 20 floréal an XIII, p. 318-320), ainsi qu’avec un abonné de Nontron (Dordogne), Charles Foullière, ancien magistrat (cf. La Décade philosophique, t. 46, 10 thermidor an XIII, p. 240-243, et 30 thermidor an XIII, p. 339-345) qui contestèrent le point de vue néocartésien de Salaville sur l’insensibilité des animaux. Il fut l’auteur de nombreux ouvrages sur le mesmérisme, l’organisation de la société, les mœurs, l’amélioration des relations sociales, sur l’abolition du duel et sur la peine de mort, dernier ouvrage connu de sa plume en 1826. Secrétaire de Mirabeau jusqu’en 1791, il se fait remarquer dès 1789 par son texte De l’organisation d’un État monarchique, ou considérations sur les vices de la monarchie française, et sur la nécessité de lui donner une Constitution, 1789. Il contribue à la publication en 1788, puis en 1789 et en 1792, de La Théorie de la royauté d’après les principes de Milton, avec sa Défense du peuple par Mirabeau, se faisant le traducteur de l’auteur anglais. Par la suite, il rejoint le cabinet des érudits et des idéologues, concentrant désormais sa réflexion sur les formes de la violence délinquante manifestée dans le duel, ou bien sur la forme de la violence sociale légale concrétisée dans la peine de mort. Il est un passeur de textes anglais, et notamment ceux de Sterne, dont il contribue à la traduction des Œuvres complètes et à leur publication en 1803, rééditées en 1818. Républicain convaincu, proche des démocrates dont il est une des plumes en l’an VII avant le coup d’État de Bonaparte, il défend une démocratisation du Directoire et, de ce fait, sera un opposant silencieux au Consulat puis à l’Empire. Il est un des auteurs distingués par le jury.