La vulgate et le texte source

Le Tristan en prose trouve sa source dans le courant du XIIIe siècle et va connaître un succès faramineux puisqu’on lui connaît plus de 80 manuscrits, chacun présentant une variante de l’histoire.

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Iseult chante son lai, en pleurs après qu'on lui a annoncé la mort de Tristan, Codex 2537, feuillet 118

La vulgate du Roman de Tristan (établissement d’un texte fondé sur la collation des diverses variantes afin d’obtenir un texte de référence) issu d’une tradition profuse, à la fois orale et écrite, a été établie par Philippe Ménard et son équipe dans une édition en neuf volumes parus aux édition Champion à destination du public érudit.

Pour une raison inexpliquée, tout le début du Tristan en prose est absent de cette édition. C’est toute cette portion inédite qui fait l’objet du premier tome de notre Tristan.

Par ailleurs, au vu du travail accompli par P. Ménard, il ne nous a pas paru opportun de prétendre à établir une nouvelle édition critique du Tristan en prose.

Nous avons fais le choix de traduire la totalité du roman à partir d’un seul manuscrit, conservé à Vienne sous le matricule 2537. C’est une des versions les plus complètes, qui comporte 492 feuillets et dont le commanditaire était le duc Jean de Berry (celui des Riches Heures). Il date du début du XVe siècle.

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