L'argument

Le roman reprend la trame narrative classique de Tristan et Iseult, mais il l’augmente d’une infinité de péripéties en raccordant les aventures des amoureux malheureux au cycle tout entier de la Table Ronde. Si vous cliquez sur "lire la suite", attention aux spoilers

On retrouve dans ce Tristan le drame initial : Tristan, le neveu du roi Marc de Cornouaille, est envoyé en Irlande pour tuer le Morholt, un géant dont la mort mettrait fin au tribut que doit verser la Cornouaille à l’Irlande depuis des temps immémoriaux, l’envoi de cent jeunes vierges (comme dans le mythe du Minotaure).

Tristan se rend en Irlande, tue le Morholt, mais il est blessé par un coup de lance empoisonnée, blessure que la fille du roi d’Irlande, Iseult, est la seule à pouvoir soigner. Elle le guérit donc et Tristan rentre en Cornouaille. Il est ensuite renvoyé en Irlande pour quérir Iseult, sur les instances du roi Marc. Mais sur le bateau menant Iseult en Cornouaille, Tristan et Iseult boivent un philtre d’amour que la reine d’Irlande, mère d’Iseult, avait destiné à Marc et Iseult.


Le philtre d'amour, codex 2537

Les deux jeunes gens tombent amoureux à cause de ce philtre. La suite est connue, ils sont déchirés entre leur devoir et leurs sentiments, le roi Marc soupçonne quelque chose et tente de tuer les amants ou de les punir et tous deux meurent dans les bras l’un de l’autre.

Sur ce canevas, Tristan brode des centaines d’autres histoires, empruntées à tout ce que l’Occident pouvait contenir de traditions littéraires, mythologiques, mythiques, folkloriques. C’est avant tout la matière de Bretagne qui est exploitée, puisque Tristan rejoint la Table Ronde et prend part à la quête du Graal avec Arthur, Lancelot, Galaad, Perceval et les autres. La fin des chevaliers du Graal concorde avec la mort des deux amants, et, dans cette variante, c’est Tristan qui étouffe Iseult de ses mains, alors qu’il se sait condamné pour avoir reçu un coup de lance dans le dos par le roi Marc.

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